Une demi-rotonde assise à 20:15' .On dépassera la centaine de spectateurs après 3/4 titres interprétés . Some people just can't be on time... pas le cas de Lionel et de sa charmante compagne ,de Mr Cerise et groupies (Luna,Diane... ) de Steven ou de Florin,déguisé en pistolero, échappé de la Wild Bunch.
Greg, t'es excusé ,Charleroi/Bruxelles ,un vendredi soir en moins d'une 1/2h :chapeau!
William Elliott Whitmore,le trentenaire barbu, de Lee County (Iowa), armé d'un banjo et d'une acoustique nous assénera son blues rural/alt country , rooted in gospel , pendant 70' .
Verdict:d'excellents moments, alternant avec quelques périodes d'assoupissement : set relativement uniforme , pas d'éclairs fulgurants, t'arrachant des larmes ou des cris d'enthousiasme.
Le mec est hyper sympa ,sa deep bluesy voice racle où il faut et ses sermons chantés sont attachants ,mais tu quittes le bota avec le sentiment 'good show', qui ne restera pas ancré dans ton cerveau usé.
Il entame son set par un duo de gospels ,au banjo et battements de pieds: 'Buildin' me a home' ...this earthly heart is gonna soon decay.... ça rigole pas en Iowa- 'Lift my jug' (song for Hub Cale).
Prolifique Mr W E W :7 plaques sous son nom et quelques collaborations ,pas de problème pour se construire une setlist.
Une ballade philosophique ,sur l'album 'Song of the Blackbird' pour suivre ...well the song of the blackbird is mighty clear ...sa voix ,ravagée par le tabac et le bourbon, également .
'From the cell door to the gallows' avec ces pensées lyriques ...in my knife blade I saw my own reflection...titre cérémonial d'une lenteur sudiste .Il y a du Eugene Edwards chez Mr Whitmore.
Apparition du drummer ( Whiskey Texas/Whitney Tesco ?) pour 'Mutiny' :une marche au drumbeat martial , du travail d'imprécateur , de politicien halluciné.
William ramasse une guitare et nous tire quelques lignes d'harmonica pour un bluesy folk à la Gordon Lightfoot: 'The Chariot' .
Un footstamper gospel au banjo 'Sometimes our dreams float like anchors' (sic). T'es à 100 000 lieues du XXIème siècle , tu prends un bain dans les eaux boueuses du Mississippi , bois un coup au flacon de gnôle que te propose Seasick Steve ,Tom Waits ou Ramblin Jack Elliott ressuscité...
Vous vous demandez pourquoi je bois du Spa : well,it's been a long ,long tour ,après tout le whiskey et les trappistes (good beer in Belgium) avalés, faut se nettoyer le corps et l'âme ...oh Lord I wish I had not sinned...'Digging my grave' .Une confession .
'There's hope for you' prière pour les petits moineaux.
'Old Devils' splendide folky blues agressif.
Ciao,le drummer, boulot fini!
'Hell or High Water' le diable,l'enfer ...ce mec doit avoir le sommeil agité.
'Midnight' ..midnight rang out like a bell ... on l'avait dit :sommeil agité!
WEW dépose son instrument ,descend de scène et vient serrer quelques pinces :un truc électoral?
Un gars, revenant du bar ,le prend pour un clochard et lui refile une Grimbergen ... peut pas la refuser ,même pendant une cure aquatique.
'Who stole the soul?' belle ballade.
'Lee County Flood' la bière lui a redonné du tonus.
Le tatoué enchaîne avec un hilbilly/gospel obsessionnel ...I'm gonna burn down the house... avec un timbre d'Appalachian moonshiner fou.
Quelques gars ont eu leur compte de prêches et se tirent en catimini vers le bar.Ils ont tort ,la suivante est un joyau: 'Pine Box' ,c'est là-dedans que gisent les restes of the sweet love of mine.
Merveilleuse chanson d'amour pour une disparue.
'Johnny Law' le méchant sheriff du coin ,aussi pourri que le 'Bad,bad Leroy Brown' de Jim Croce ,auquel ce titre nous fait penser.
Une dernière ,ode à son pays: 'Black Iowa Dirt' .

En rappel ,le classique 'Goodnight Irene' avec un couplet leçon de morale ...stop your rambling , stop your gambling ...go back to your wife..
C'est ce que je fais ,mec!